Quelles que soient ses raisons, un apiculteur est amené à pratiquer la transhumance plus ou moins régulièrement au cours de sa carrière apicole.
J’ai tout récemment fini le retour de ma transhumance sur l’acacia à l’heure où j’écris cet article, et je vais vous parler du pourquoi et du comment je transhume et vous pourriez transhumer aussi!
Définition
Je commence ici par une petite définition pour bien spécifier une différence entre un « simple » déplacement de ruche(s), et une transhumance.
Si on fait l’analogie avec la transhumance des moutons, cela consiste à les amener sur de nouveaux pâturages ☘️🐑☘️.
Pour l’abeille, hormis qu’elle n’y va pas à pieds 👣 , l’idée est aussi de déplacer des ruches sur une zone de nourriture, donc de miellée.
Pourquoi transhumer ?
« Pourquoi » ? « Pour quoi » ? Il y a deux grandes raisons qui peuvent amener un apiculteur à transhumer, donc à porter ses abeilles sur une miellée.
Transhumer pour faire du miel
( Je vais me placer en France, sachant que chez moi, c’est le Grand-Est et que je ne maîtrise pas toutes les données nationales ^^
Mais à moins d’être dans une zone très privilégiée, il est fort probable que vous ayez autour de vos ruchers, de quoi faire :
- Une récolte de printemps, souvent pleine de colza, avec plus ou moins d’aubépine selon les années
- Un miel d’été, à récolter entre juillet et août
Parfois une miellée intermédiaire (si encore vous la récoltez séparément )…
En dehors de cela…. C’est un peu calme.
Il faut en effet une grande quantité de fleurs, donc de végétaux identiques pour faire un miel monofloral. Alors ce n’est pas l’acacia faux robinier de votre jardin (planté exprès et surveillé de près), ni le majestueux tilleul du voisin, qui vont vous remplir vos hausses.
Il n’y a pas vraiment à tergiverser…
« Si les fleurs ne viennent pas aux abeilles, il faut mener les abeilles aux fleurs ! » (citation qui n’est pas de Lagardère).
Donc, en toute logique, si vous voulez un miel monofloral, il faut aller sur une zone très peuplée de cette essence florale !
Donc probablement transhumer. 😊
Transhumer pour nourrir
Dans le registre un peu moins « réjouissant » du trou de miellée, on peut être amené à déplacer ses ruches, simplement pour ne pas les voir mourir de faim. Et qu’on ne souhaite pas non plus les siroter constamment (ça reste un coût et une charge !).
En effet, une mauvaise météo (essentiellement trop de pluie, ou pas assez) risque de mettre en péril vos ruches. Et cela concerne aussi bien les grosses populations soudainement affamées, qui vont voir leurs populations chuter d’un seul coup, parfois un arrêt de ponte, et un couvain en détresse sur un microscopique berceau de gelée royale… Comme cela concernera, sans surprise, les jeunes essaims en plein démarrage, privés de « carburant »… La reine va pondre difficilement, les abeilles sous alimentées seront chétives.
C’est la route la plus directe pour que personne ne passe l’hiver.
D’autres raisons de transhumer
Je vais évoquer ici le déplacement de ruches sur une zone de miellée… alors qu’une miellée peut déjà être en cours sur le rucher….
Me voyez-vous venir ?
« Top-je-suis-un-hymenoptère-asiatique-cousin-de-vespa-crabo-je-suis-noir-avec-les-pattes-jaunes-je-fabrique-moi-même-avec-mes-soeurs-un-grand-nid-sphérique-je-tue-chaque-année-quelques-humains-et-une-quantité-astronomique-d-abeilles-je-suis-je-suis… »
Hé oui. Quand on n’a pas d’arme pour se défendre… Reste l’option de la fuite.
Un rucher totalement infesté de frelons asiatiques aura un peu de répit en changeant d’emplacement. C’est beaucoup de travail, mais ça reste une possibilité… Et si ça peut sauver nos abeilles….
Où transhumer ?
La logique veut qu’on apporte une ressource mellifère à nos abeilles.
Pour obtenir un miel monofloral, je vous recommande la surface d’un hectare de la végétation voulue, répartis dans la zone de prospection des butineuses (3km autour de la ruche 😉). Combien ça fait ? Bah juste : beaucoup beaucoup ^^
Notez tout de même que les abeilles iront très probablement au plus court de leurs trouvailles, donc si vous placez vos abeilles trop loin des fleurs voulues et trop près d’autres floraisons simultanées, ce n’est pas le bon plan.
Notez aussi que les abeilles savent faire le ratio entre les dépenses pour aller récolter, et la valeur de ce qu’elles rapportent à la ruche. (Imaginez-vous, aller faire votre plein à 400km de chez vous… ).
Vous choisissez donc une belle zone remplie de belles fleurs mellifères qui sont sur le point d’éclore.
Comme pour tout rucher, vous veillerez à la tranquillité des abeilles, et de celle du voisinage 😁.
Vous choisirez si possible une orientation est, ou sud, en évitant le Nord, et les vents d’ouest.
Cependant, à la belle saison (plus de 15°C la nuit), vous pouvez aussi préférer mettre les ruches l’ombre, et à moins tenir compte de l’orientation. Les abeilles ne doivent simplement pas avoir froid ! Donc ça devrait aller.
Quand transhumer ?
Pour une récolte de miel monofloral, il faut transhumer autant que possible le plus proche moment des premières fleurs concernées.
Il faut toujours pratiquer une observation rigoureuse et régulière.
En effet, une floraison dure en général entre 10 et 15 jours (il y a toujours des exceptions ! ).
Conseil : apprenez à connaître votre environnement, et à repérer les indices d’une floraison imminente 😊 (voir mon calendrier). Si vous loupez les trois premiers jours, puis peut-être encore 2 jours pour vous organiser avec vos ruches et votre emploi-du-temps, vous risquez de ne pas récolter grand chose…
En cas de disette, on transhume les ruches dès que possible et/ou dès qu’une miellée est détectée ailleurs. Il est alors temps d’effectuer le déplacement.
Idem pour le frelon : il faudrait transhumer dès que la pression des frelons devient trop forte. Malheureusement on s’en rend compte souvent trop tard que c’était trop de pression…
Je ne suis encore pas trop envahie de frelons. Si un jour c’était le cas… ou disons plutôt le jour où ce sera le cas 😥, je pense que je chercherai un rucher supplémentaire, et que je ferai des « rotations » dans les ruchers, afin que les ruches les plus embêtées aient un peu de répit…
Comment transhumer ?
Transhumer pour produire
Pour produire un miel monofloral, il faut donc qu’il n’y ait que ce miel dans les hausses.
Vous devez donc partir avec des hausses sèches.
En d’autre termes, évitez de transhumer :
1. avec des hausses contenant déjà du miel.
Vous perdriez le bénéfice du monofloral, et vous prendriez un risque d’étouffement de vos abeilles.
En effet, déplacer une ruche stresse toujours les abeilles. Si en plus vous empilez côte à côte et en hauteur plusieurs ruches, la ventilation se fera nettement moins bien (et on ne peut pas y faire grand chose, on ne va pas transhumer les ruches une par une…).
Les abeilles, nombreuses (sinon ce n’est pas la peine de transhumer une ruche non populeuse si l’objectif est de faire du miel), risquent de surchauffer leur ruche.
C’était une expérience dramatique, mais j’ai déjà vu des abeilles noyées dans leur propre miel après avoir surchauffé ; la cire à suffisamment fondu pour laisser échapper le miel… Personne n’a survécu 🪦…
2. Evitez de transhumer avec des hausses « à lécher ».
L’intérêt des hausses sèche est particulièrement valable pour la miellée d’acacia. Il est en effet inconcevable de bénéficier d’un miel d’acacia de qualité sur des hausses contenant encore des traces de miel de printemps/colza. Ce serait le risque qu’il cristallise, car ce serait comme un ensemencement… Mauvaise idée 😅
3. Et transhumez en ayant pris soin d’avoir toutes les abeilles dans la ruche.
Vous allez donc privilégier le matin avant le lever du soleil, ou le soir après le coucher du soleil. Certaines abeilles « découchent » 😅, mais en quantité moindre par rapport à celles qui restent dehors le temps d’une averse.
Personnellement, je transhume toujours le matin. Le réveil est douloureux (vers 3h30 ou 4h, je regarde mon appli météo qui m’indique localement les heures de lever et de coucher du soleil), mais il fait souvent plus frais à l’aube qu’au crépuscule.
Cela me permet aussi de rouler de jour avec les abeilles, et d’installer mes ruches en y voyant clair également. Sinon il faut tout faire à la frontale, et ça n’empêche pas du tout les piqûres !!! 😅😅😅
Mes transhumances se font jusqu’à 1h de route. Si je devais aller plus loin, je privilégierais la transhumance de nuit, pour que les abeilles n’arrivent pas à destination en pleine journée !

Vous avez donc mis des hausses sèches la veille. Il est important de laisser « coller » la hausse avec le corps au moins une nuit, sinon la hausse peut glisser (surtout si vous utilisez une grille à reine), laissant alors s’échapper une foule d’abeilles en colère qui vont vous sauter au nez (et aïe aïe aïe ! Ca m’est déjà arrivé, et… aïe aïe aïe !!!)
Je vous invite, dans tous les cas, à sangler vos ruches.
Vous allez donc, au crépuscule ou à l’aube, fermer les ruches à transhumer.
DANS TOUS LES CAS : prévoyez toujours un enfumoir allumé. Il vous servira à faire rentrer les barbes devant les ruches ou les abeilles matinales…. Il vous protègera également en cas de pépin (voir chapitre suivant « En cas de problème »).
Selon comment vous êtes dans le timing, il peut être utile d’avoir préalablement regroupé toutes les ruches sur le même rucher. Vous allez transhumer à une certaine distance, il est indispensable d’aller prudemment mais rapidement à destination, afin de réouvrir les ruches dès que possible. Ce n’est donc pas (plus) tout à fait le moment de faire le tour de ses ruchers pour transporter les meilleures ruches susceptibles de faire le plus de miel.
Vous chargez vos ruches. Elles doivent être stables, ne pas pouvoir glisser de gauche à droite ni d’avant en arrière, ni pouvoir verser.
Je résume : elles ne bougent pas !
Puis vous partez !
Une fois arrivé, vous laissez le moteur tourner. En effet, le vrombissement de la voiture va permettre au abeilles de moins s’affoler. Et vous déchargez.
J’ai la fâcheuse manie, sur mes dernières transhumances, d’avoir posé mes ruches au sol😨 , sur l’herbe courte. Je n’ai pas vu de différence notable sur les ruches, mais j’ai bien ressenti moins de fatigue personnelle à ne pas avoir à installer ni palettes, ni rails, ni quoi que ce soit, pour 2 petites semaines de floraison 😉 . Et un voyage de moins pour bibi !
C’est sûr qu’il est aussi possible de laisser une installation pérenne, que vous allez pouvoir réutiliser année après année si vous transhumez tous les ans à la même place, que le propriétaire est d’accord, et qu’il n’y a pas de risque de vous faire dérober votre installation.
Je ne conseille d’ailleurs pas du tout de poser les ruches au sol, mais ça reste une possibilité sur une (très) courte période. Restez vigilant en cas de pluie (le terrain doit permettre l’absorption et/ou l’évacuation de l’eau), et choisissez une zone où même au sol, les abeilles et les ruches ne craignent rien. Seul le plancher peut reposer au sol. Aucun autre élément dans la ruche ne doit être en contact avec la terre, les limaces, ou autre.
Non seulement ça n’a aucune hygiène, mais il existe un risque de botulisme. On va éviter !
Notez que vous pouvez parfaitement poser vos ruches à cheval sur des rondins de bois mort (bien calés) si vous en avez à proximité.

dans leur rucher de transhumance
Une fois toutes les ruches installées à leur nouvel emplacement, ôtez éventuellement les sangles, puis (seulement après) ouvrez les ruches (rapidement).
Une nuée d’abeilles doit prendre son envol devant chaque entrée de ruche.
(Ne restez pas trop près, elles apprécient rarement les déménagements !)
Et c’est partiiii !
Transhumer pour nourrir
Hormis que vous ne mettrez pas de hausse, tout se passe comme pour la transhumance spéculative (😅) vue ci-dessus .
Vous sélectionnez les ruches, et si possible vous les regroupez au même endroit. Vous les sanglez. Et vous pouvez les déplacer le soir-même.
Une fois sur place, vous pouvez facultativement désangler, puis vous ouvrez toutes les ruches.
Comme d’habitude, vous viendrez les contrôler de temps en temps. Laissez-leurs tout de même au moins 24h tranquille afin qu’elles prennent leurs nouveaux repères.
Transhumer pour protéger
C’est à la fois plus délicat car vous pouvez être amené à transhumer avec une hausse en cours de remplissage (si les frelons ont laissé assez de butineuses aller butiner…). Vous aurez tout de même vérifié ce point. (Sinon de toute façon, vous allez avoir de la peine à porter quelques 40 kg de ruche pleine PLUS quelques 15kg de hausse pleine)
Je déconseille totalement de transhumer 1. avec une (ou plusieurs) hausse(s) pleine(s), 2. avec plusieurs hausses sur une même ruche, même vides.
Vous allez généralement rester dans le secteur (le but est juste de déplacer le « garde manger » des frelons), aussi les abeilles devraient tolérer un petit voyage avec une hausse à moitié remplie. Il est de toute façon inutile de faire 50km^^.
Prévoyez toujours cependant d’avoir au moins 3km de distance entre le rucher d’origine et le rucher de destination (voir article sur le déplacement d’un ruche (sans objectif de transhumance)).
Vous contrôlerez les ruches, leur santé, etc, de la même manière qu’au rucher d’origine.
Vous veillerez malheureusement encore, si vous le souhaitez, à les déplacer à nouveau si, à nouveau, les frelons faisaient festin.
En cas de problème lors d’une transhumance…
Fuite d’abeilles
Ruche mal fermée ? Bois de la ruche fragilisé qui laisser sortir quelques abeilles ? J’ai de toute façon rarement vu de transhumance parfaitement étanche !! 😂
Nota : prévoyez toujours quand même de conduire SANS vareuse !
J’utilise des planchers plastique nicoplast. Une portière est adaptable pour fermer les ruches. Encore faut-il que le corps de la ruche soit parfaitement positionné pour permettre de glisser la portière… Ce n’est pas toujours le cas.
Soit vous avez eu le temps de regarder à l’avance et d’ajuster la position du corps sur le plancher. Sinon vos ruches ont toujours des portières, au moins contre le frelon, et il suffira de fermer. Ou encore il faut trouver une alternative à ces portières…
J’ai personnellement suivi le modèle de mon « parrain d’apiculture » (un Maître avec plus de 25 ans d’expérience, chez qui et avec qui j’ai travaillé plusieurs saisons après mon BPREA).
A savoir : des mousses.
Il s’agit de mousse de matelas, canapé, fauteuil… découpée en barres (ou « pavé droit » ou « parallélépipède rectangle » pour plaire aux matheux) de environ :
2-3cm x 2-3cm x (la largeur de l’entrée + une petite dizaine de cm).
Inutile d’avoir une précision chirurgicale, vous pouvez les couper au cutter, ou mieux encore au couteau électrique (pas forcément celui pour le rôti, mais le même que vous pouvez réserver à votre usage apicole, nous sommes pour la paix des ménages !).
Je vous invite à en avoir toujours un peu plus que le nombre de ruches transhumées.
Car si on en revient à notre problème de départ, à savoir une fuite d’abeilles : hé bien il suffit, avec le lève-cadres, d’enfiler une mousse pour colmater la fuite. Et bien souvent, une petite mousse ou un petite chute de mousse trouve une utilité phénoménale dans ce genre de situation !
Notez donc, même si vous utilisez les portières prévues pour fermer les ruches, vous pourriez trouver plusieurs usages avantageux à quelques mousses dans votre « trousse de transhumance » !
Nota : à défaut de mousse, n’importe quelle matière peut (temporairement) faire l’affaire. Morceau de tissus, de sopalin, de journal… Voire un touffe d’herbe si vous n’avez vraiment rien d’autre sous la main !
Dans tous les cas, il est important de boucher une fuite le plus tôt possible.
Glissement de hausse
Cela peut arriver lors du chargement si vous opérez seul. Il faut en effet souvent appuyer la partie haute de la ruche contre soi le temps de la charger dans le véhicule. Si la hausse n’est pas suffisamment propolisée et pas suffisamment collée au corps, elle va fatalement glisser.
Situation douloureuse où vous allez devoir vous précipiter vers votre enfumoir (lequel est, je le rappelle, allumé 😉 ).
Mon expérience de ce genre de problème, rarissime mais déjà vécu, s’est toujours déroulé au petit matin. Les abeilles (encore un peu engourdies) ont pu être réintégrées à la ruche. On peut les « pousser » avec l’aide de l’enfumoir.
Dans le cas où vous préféreriez laisser ce problème à plus tard (il faut effectivement penser aux ruches déjà chargées qui attendent !), vous replacerez la ruche le plus près possible de son emplacement (mais étant donné que cette ruche devrait être la seule à rester sur site, les abeilles devraient la trouver sans trop de difficultés^^). Vous remettrez la hausse en place, réouvrirez la ruche, et vous pourrez partir.
Il faudra tout de même revenir la chercher. La hausse étant probablement pas suffisamment propolisée pour bien tenir à la ruche, vous serez particulièrement vigilant à ne pas vous appuyer contre la ruche (tout dans les bras !).
Si elle est votre seul chargement, vous redoublerez également de vigilance pour bien la caler dans votre véhicule.
Chute de ruche 🤕
Porte mal fermée ? Chargement trop haut dans la remorque ? Ou juste une maladresse lors du chargement ?
Si la ruche s’ouvre ou si la hausse bouge, vous procéderez comme ci-dessus.
Si elle reste étanche, vous la chargerez comme les autres mais vous veillerez encore plus à ne pas trainer en route. Celle ruche sera, si possible, déchargée ou ouverte parmi les premières.
Panne, accident de véhicule, crevaison 😥
Ca arrive…. J’ai eu moi-même un cas de transhumance avec remorque, où un pneu de la remorque a crevé, et la roue de secours n’était pas suffisamment gonflée… C’était une immense chance que cela se produise dans un village plutôt qu’en rase campagne.
J’ai dû décharger la remorque dans mon fidèle kangoo (il restait miraculeusement assez de place), laisser la remorque chez un villageois, et repartir avec mon précieux chargement. J’ai récupéré la roue de secours au retour. Et je suis repassée chercher ma remorque un peu plus tard… 😅
Si votre voiture devait être immobilisée, ou dans tous les cas si tout ou partie des ruches ne pouvait finir le voyage, il vous faudrait trouver un autre véhicule dans les plus brefs délais. (Sachant que, je le rappelle, si le moteur cesse de tourner, les abeilles vont s’échauffer sérieusement dans les boîtes !)
Si vous êtes loin et en rase campagne, si votre véhicule est immobilisé, il faudrait envisager de décharger sur le bas côté et d’ouvrir les ruches… Jusqu’au moment où vous pourrez de nouveau les fermer et finir le voyage.
Arrestation policière👮♂️ (!)
Que ce soit un simple contrôle de routine ou une infraction, il est nécessaire, pour la survie des colonies, de laisser le moteur tourner. Il sera également intéressant de limiter ce temps de « pause » autant que possible, toujours dans un souci de survie des colonies.
Ce sera à expliquer aux agents dans le calme et la non-violence 😅
Surchauffe
Là, nous sommes dans le cas où quelque chose s’est mal passé (hausses non vides, colonie trop importante, aération insuffisante, route trop longue, chaleur excessive dans l’habitable (roulez les fenêtre ouvertes, mettez la clim’ si besoin…)).
Vous avez déchargé les ruches, et au moment d’ouvrir, vous voyez quelques cadavres luisants rouler par l’entrée de la ruche… Il est malheureusement sûrement déjà trop tard.
Ouvrez tout, rapidement.
Même si vous ne pouvez que constater les dégâts, vous allez peut-être pouvoir permettre à quelques abeilles d’aller se réfugier dans une ruche voisine…
J’ai, par 3 fois en 15 ans, eu le malheur d’observer ce dommage. La ruche a systématiquement été condamnée. La reine était introuvable, et trop d’abeilles mal en point dans une ruche en ruine… 😥
Différents moyens de locomotion
Dans tous les cas, vous pouvez utiliser le moyen de locomotion de votre choix.
Transhumer en voiture
Il est impératif de fermer les ruches, dont les abeilles pourraient avoir accès à l’habitacle en cas de problème.
Vous veillerez à bien caler le chargement pour qu’il ne vire par à chaque virage.
Vous vous assurerez de l’aération des ruches, quitte à rouler les fenêtres grandes ouvertes, la clim allumée. J’ai même vu des transhumances avec portes d’utilitaires maintenues entrouvertes avec une cale (pour l’ouverture) et une sangle (pour maintenir l’ensemble calé).
Transhumer en remorquer
Si vous êtes équipé, c’est une option intéressante.
Certains apiculteurs transhument en remorque, en laissant même les ruches ouvertes. Comme déjà dit, le ronron du moteur permet (dans une certaine mesure toujours) de garder les abeilles calmes. D’ailleurs une fois le moteur allumé, une fuite d’abeilles est bien souvent contenue sans rien faire tant que le moteur tourne ! 😍
Il existe même des remorques adaptées aux transhumances, où il est possible de laisser les ruches en place. Il faut évidemment prendre les mesures nécessaires pour ne pas se faire dérober la remorque et son chargement…
La transhumance, le retour !
Transhumer c’est bien, mais il faut ensuite revenir !
Vous procéderez exactement de la même manière.
On retire les hausses pleines, surtout de miel monofloral la veille de la transhumance (comme il vous plait de récolter habituellement !).
Et on installe une hausse vide à la place.

Le lendemain : Sanglage.
Fermeture.
Chargement.
Trajet.
Déchargement.
Désanglage et ouverture.
Repos bien mérité !
(Avant l’extraction 😅)
Et voilaaaaa !
Facile, non ?