Comment déplacer une ruche

La plupart des apiculteur somme amenés un jour ou l’autre à déplacer une ou plusieurs ruches.
Et si c’était un peu plus technique que ça en a l’air ?

Pourquoi déplacer une ruche

On peut vouloir déplacer ses ruches pour transhumer sur une miellée intéressante. C’est souvent le cas pour les miellées permettant la récolte de miels monofloraux. C’est ce que je vais appeler « transhumance », à la différence des autres déplacements que je nommerai simplement « déplacements ».

On peut aussi déplacer ses ruches en cas de disette sur un secteur donné. Plutôt que nourrir artificiellement, si une miellée est en cours un peu plus loin (mais à plus de 3km), elle sera inaccessible pour les abeilles et il peut s’avérer tout à fait intéressant d’y déplacer ses ruches. Ca peut être le cas pour les ruchers de forêt, qui n’ont pas accès au colza, fruitiers, pissenlits, etc, et qui peuvent donc avoir faim alors que ça mielle dans la plaine.

Dans le cas d’abeilles qu’on achète et qu’on ramène chez soi, c’est pareil qu’une transhumance pour miellée ou contre disette. (A moins que vous achetiez vos abeilles à moins de 3km de chez vous (🤨), dans ce cas reportez-vous au chapitre sur les déplacements à moins de 3km.)

Un apiculteur peut simplement vouloir changer ses ruches de rucher. Pour l’histoire : j’ai notamment eu affaire avec un propriétaire qui voulait faire tomber des arbres à proximité des ruches… (Mauvaise idée, surtout si ça venait à tomber sur les ruches !). Un qui a autorisé des jeunes à faire une espèce de « rave party » sur le terrain à 20m du rucher ! (Inutile de vous dire que j’ai déguerpi sans demander mon reste !) Un troisième qui a commencer à faire du remblais à 3m50 des ruches avec de gros engins…(Je suis partie le soir-même tant j’ai parfaitement visualisé mes petites ruches ensevelies dans l’opération 😲).
Et en dehors d’aventures folkloriques comme je viens de vous raconter, j’ai aussi été amenée à réarranger mes ruches notamment dans l’idée de regrouper ensemble des ruches avant une transhumance (c’est plus simple quand toutes les ruches qui vont transhumer partent du même emplacement !)

On peut aussi ne déplacer d’un essaim. Je fais référence par exemple aux abeilles « malades » qu’on va isoler dans une rucher de quarantaine, à l’essaim artificiel dont on veut garder les butineuses…
Le cas d’un essaim « sauvage » qu’on vient de capturer (comme dans cet article et celui-là aussi) est à part, il aura son chapitre dédié ci-dessous.😉

Et on peut aussi être amené à bouger ses ruche pour faire baisser la pression du frelon asiatique… (Même si ça reste probablement temporaire avant que nos avettes servent de repas pour un autre nid de frelons, c’est toujours un peu de répit…)

Rappels concernant le fonctionnement des abeilles

Donc parmi les abeilles, on sait que la population des ouvrières se décomposent en 2 grandes parties. Une partie des ouvrières reste dans la ruche. Tandis que les autres sont désormais butineuses et arpentent le monde.

On sait aussi que ces butineuses vont au plus près chercher nectar et pollen, mais elles peuvent faire jusqu’à 3km pour collecter leur butin (au delà, ça leur coûterait trop « cher » en « carburant » (nectar/miel).
A titre de comparaison, ça reviendrait à un humain, à aller faire le plein à 800 ou 1000km de chez lui… Ce ne serait pas rentable ! Et ça, l’abeille sait le calculer !).
Donc l’abeille va environ jusqu’à 3km autour de la ruche, et un peu moins loin lorsqu’il y a de gros dénivelés ou des obstacles qui lui demandent plus d’énergie pour les dépasser ou les contourner.

Notons aussi que les ouvrières vivent environ 45 jours. Elles passent environ moitié de leur vie dans la ruche, et donc elles sont butineuses aussi 3 semaines trèèèès approximativement.
Les abeilles se repèrent en faisant un « vol d’orientation » ou « vol en soleil » devant la ruche. En fait, elles ont l’air de faire un peu du sur-place, ou des sortes de spirales assez maladroites devant la ruche. Si vous faites bien attention, leur corp est orienté de telle manière qu’elles regardent vers la ruche. Il est alors aisé de comprendre qu’elles prennent des repères visuels de l’environnement de leur ruche.

On comprend aussi, du coup aisément, l’intérêt de ne pas poser ses ruches en ligne dans un environnement non végétalisé. Si vous n’avez pas de meilleure option que d’installer les ruches côté à côté par exemple sur des traverses, il devient important de laisser des repères visuels pour les abeilles : fleurs, buissons, arbuste… (Sur mes ruchers, je rase la végétation qui va se trouver sur mon passage (j’ai toujours la même routine sur chaque rucher), et je laisse allègrement les petits noisetiers, les petits ormes ou les aubépines jusqu’à une certaine hauteur devant les ruches, en général jusqu’à la moitié de la hauteur du corps de la ruche)

DONC !
Si vous déplacez une ruche à moins de 3km, les butineuses, qui vont en toute vraisemblance connaître l’endroit, vont savoir revenir à l’emplacement d’origine.
Et c’est bien ce qu’elles vont faire !
Vous allez donc perdre les butineuses, qui retourneront au point de départ (et qui trouveront peut être une ruche pour s’y réfugier, peut être rien…).
Remarque : cette particularité peut faire partie intégrante d’une stratégie lorsqu’on veut justement se « débarrasser » des butineuses (souvent plus agressives que les « abeilles d’intérieur« ).
Notez qu’une abeille qui arrive chargée de nectar dans une ruche, même si ce n’est pas sa ruche à la base, est généralement acceptée.
C’est ce qui s’appelle la dérive. Ca arrive par exemple -on y revient- quand les ruches sont trop alignées sans points de repère, les ruches aux extrémités de part et d’autre du rang récupèrent généralement une quantité non négligeable de butineuses, en provenance des colonies « à l’intérieur » du rang. Ces ruches semblent plus fortes, alors qu’elle récupèrent juste des butineuses d’à côté !

Exemple de rucher en ligne
Lorsque les ruches sont sur des supports individuels, il est particulièrement intéressant de ne pas les aligner !

Si on en revient à notre vol d’orientation, qui permet aux abeilles de s’orienter, on retrouve un résultat opposé mais similaire : si vous déplacer la colonie à plus de 50cm (selon l’environnement, on peut monter à 70cm, mais ça perturbes quand même beaucoup les abeilles !), les butineuses de retour vont former un « nuage » à l’ancien emplacement de l’entrée de leur ruche. Le risque ensuite de ne pas retrouver leur ruche si elle est un peu trop loin, d’aller dans une autre ruche si il y en a une plus proche, ou de former une sorte d’essaim sur un support si il y en a un qui se trouve là…
Tant bien même qu’elles retrouvent la ruche, elles peuvent mettre quelques jours avant de retrouver naturellement le nouveau chemin de leur maison.

Déplacer une ou plusieurs ruches

Section 2 : Préparations avant le déplacement Dans cette section, nous décrirons les étapes à suivre pour préparer les ruches avant de les déplacer, notamment en suggérant le nombre d’entrées de la ruche pour éviter que des abeilles ne s’échappent pendant le transport, en sécurisant les cadres pour qu’ils ne bougent pas et en s’assurant que les abeilles ont suffisamment de nourriture.

Section 3 : Les erreurs à éviter Dans cette section, nous listerons les erreurs courantes à éviter lorsque l’on déplace une ruche, telles que ne pas laisser suffisamment d’espace entre les ruches, ne pas utiliser de support de transport adéquat, ou encore ne pas être attentif aux abeilles qui se cachent dans les recoins.

Section 4 : Déplacer une ruche : étapes clés Dans cette section, nous donnerons des instructions étape par étape pour déplacer une ruche en toute sécurité, en expliquant comment utiliser un support de transport, comment s’assurer que la ruche est stable et comment surveiller les abeilles pendant le déplacement.

Section 5 : Après le déplacement Dans cette section, nous aborderons les étapes à suivre après le déplacement des ruches, notamment en les plaçant à leur nouvel emplacement et en surveillant les abeilles pour détecter d’éventuels signes de stress ou de maladie.

Conclusion : Déplacer une ruche peut être un processus délicat, mais avec les bonnes astuces et précautions, vous pouvez vous assurer que vos abeilles arriveront à bon port en toute sécurité. En suivant les instructions de cet article, vous pourriez déplacer vos ruches avec confiance et en toute sécurité.

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